actualités perso no.4 : pause estivale et "profanes"
- Lea Stosskopf

- 16 août
- 2 min de lecture

Chaque année, la période est aussi fertile qu'inattendue. J'ai, au mois de juillet, subi à contre cœur les effets d'un burn-out créatif. Il est vrai que, de janvier à juin, le rythme était effréné. Je développais des stratégies techniques pour pouvoir continuer à produire de nuit, je ne pensais qu'à l'art, aux projets, aux idées. Heureusement, ce sont des phases courantes et répandues chez les créatifs que j'ai déjà pu affronter par le passé (avec une pointe du syndrôme Léonard de Vinci). Cet été, j'ai pu prendre soin de ma personne, et non pas de l'artiste, ce qui est aussi bénéfique, et cela me rappelle pourquoi les gens du "vrai" monde prennent des vacances ! (Les artistes y ont-ils réellement droit ? En tout cas je ne les regrette pas)
De nouveaux projets sont cependant en chemin, plus complexes, plus intimidants de mon point de vue, mais très excitants. J'ai surmonté la panne ! Une fois encore.
Pour suivre mes aventures non-artistiques (si je vous manque, peut-être ?) vous pouvez les suivre par ici : https://www.instagram.com/ambroisiiie/
Par ailleurs, ma créativité littéraire n'est pas restée en panne. L'édition Profanes est désormais composée de 23 textes. Le projet devait initialement sortir en décembre mais l'édition sera reportée car je souhaite y présenter un total de 50 textes au minimum. En attendant, je vous souhaite bonne lecture et à très bientôt pour plus de projets, de réflexions et d'états d'âmes.
Minuit
Les cloches sonnent minuit pour les impurs
Qui embrassent la tendresse de la nuit rhénane.
Les échos d’un opéra ricochent entre leurs cœurs,
Nourris du romantisme d’un chant aux couleurs de l’automne,
Et du son d’une harpe qui échappe aux oreilles des seigneurs.
Les cloches sonnent pour ceux qui vivent fantômes,
Ceux qui, rendus férals, mêlent leurs corps à ceux de la faune.
Leurs rêves fiévreux les réveillent chaque nuit,
Ensorcelés par le parfum d’amour de la reine des bois,
Ivres des fragrances mielleuses de leur vin de minuit.
Les cloches sonnent pour ceux qui, sous la lune, dansent,
Qui dans leurs gestes dessinent leur résistance,
Contre les courants houleux du monde qui, sous joug le soleil,
Brûlent leurs cœurs barbares
Dont les cendres reviendront aux bras du sommeil.
Le Palais d'Automne
Dans le palais d’Automne, où jamais l’hiver ne vient,
Les étendards d’ébène flottent parmi les feuilles ambrées.
Dans ce lieu reclus où jamais l’été ne réchauffe les ruisseaux,
Des os éternels gisent dans la clairière,
Le chevalier veille.
Les armes fichées dans sa cuirasse portent les mots des autres,
Et les fantômes griffent leurs peines sur son plastron oxydé.
Fidèle à son serment, il attend la promesse d’un hiver qu’il ne verra jamais.
Ses mains à jamais crispées sur le manche de son épée.
Parfois, la Dame pleure.
Parfois, le chevalier aussi.
Les cascades ne chantent plus et le vent se tait,
Les feuilles mortes constellent l’air sans jamais tomber à terre.
Mais le faon, enfin, s’endort sur les cuissots du chevalier.
Quand un premier flocon tombe du ciel.
Et bientôt, quand le dernier flocon aura fondu,
Et que le faon s’en ira,
Le chevalier dansera avec la Dame au fléau,
Jusqu’à ce que la malédiction fauve ne les sépare.






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