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axes de recherches no.2 : "profanes" premières apparitions d'une édition artistique

  • Photo du rédacteur: Lea Stosskopf
    Lea Stosskopf
  • 13 mai
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mai




Profanes a démarré il y a bien longtemps. Presque depuis le début de mes recherches plastiques. J'ai toujours créé d'après des mots, des lectures, des pensées posées sur le papier. Je ne me vois plus dissocier le visuel du textuel et, c'est comme ça, que j'ai commencé à concrétiser Profanes.


En 2021, je soutenais mon premier mémoire de recherches sur le chamanisme en art contemporain, une longue production fondée sur une analyse des mouvements spirituels alternatifs du mouvement New Age et de leurs liens avec les croyances ancestrales et les spiritualités d'ailleurs. Je me suis toujours nourrie de ces mouvements, de leurs valeurs et des états d'esprits qu'ils prônaient. Cette volonté de retour à quelque chose de plus viscéral et de plus humain a profondément raisonné en moi sans que je ne m'en rende compte tout de suite. Aujourd'hui, je réalise que tout mon univers descend de cette fascination pour le New Age et ce, de ma pratique artistique à ma vie personnelle.


Ce qui est profane est, par définition, éloigné du sacré. Mais alors, le profane est définit par des constructions philosophiques qui diffèrent selon les croyances et les individus. Ce qui est jugé profane, aujourd'hui et en Europe, s'éloigne souvent des moeurs chrétiennes traditionnelles et conservatrices. Amoureuse des mythes et folklores, j'en ai beaucoup voulu, à la christianisation, à l'inquisition, à l'effacement ou à l'étouffement de toutes ces cultures, de toutes ces croyances. Aujourd'hui, j'aime aborder ces vestiges folkloriques comme des souvenirs profanes, en opposition à cette volonté d'uniformisation.


Le profane n'est pas nécessairement obscène, violent ou immoral. Le profane peut simplement vénérer la vie et le monde, vivre en harmonie avec les plaisirs humains qu'il accepte et qui font partie de lui. Dans ces textes, être profane, c'est accepter sa nature d'être humain, d'être vivant sur Terre, et vivre au fil des saisons en s'épanouissant par sa propre nature et son environnement direct. De plus en plus, ces textes ont prit une tournure intime, personnelle, associée à l'art mais également à l'être humain qui lui donne vie.


A l'occasion des Ateliers Ouverts 2025, j'ai sorti un premier jet, une édition No.0 de Profanes qui se présente comme un corpus de 7 textes accompagnés de dessins (principalement tirés de la série éponyme, "Profanes"). Ci-dessous, vous trouverez deux textes tirés de ce corpus;

Profanes

Les Profanes embrassent les poésies du monde qui nourrissent leurs cœurs sauvages.
L’amour et le sommeil sont rituels.
La mer et la montagne sont divines.
Le chant des grillons et les mots d’amour portent les étendards aux couleurs de leurs âmes.
Les Profanes chérissent l’odeur de l’été, la couleur des rêves, la beauté d’une fleur. L’étreinte des nuages en pleurs, la fraîcheur de la terre entre leurs mains et la musique que font leurs cœurs. 
Les Profanes réchauffent leurs esprits en croquant de leurs dents les fruits de la Méditerranée et en dansant sous le soleil de minuit sans jamais s’arrêter.
Leur ronde perpétuelle alimente une flamme éternelle crépitant sous les étoiles de passés lointains sans se soucier de demain.   
Chevaleresse

La petite Profane s’imaginait chevaleresse.
Une de celles qui cavalent sans bannière,
Et qui préfèrent les fléaux aux rapières.
 
Elle se voyait brandir ses armes à l’amour,
Sans rien attendre en retour,
Sans être guidée par ses chaînes,
Et sans plier le genou.
 
Elle cherchait, l’hiver venu, les échos de la Chasse Sauvage.
Elle fantasmait ces cavalières fantastiques,
Dénuées de toute responsabilité,
Si ce n’est celle d’être fidèles à leurs idées.
 
Elle se rêvait sans guerres mais non sans batailles,
Imaginant avec hâte les cicatrices qu’elle allait gagner,
Quitte à y laisser ses entrailles,
Car jamais elle n’aurait renoncé à briller.

L'édition Profanes No.0 sera consultable et achetable aux ateliers ouverts (17/18 et 24/25 mai 2025). La sortie de l'édition No.1 est prévue pour 2026.


 
 
 

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