actualités perso no.3 : FEW 2025, Monstres & Créatures des Océans

Depuis maintenant quatre ans, je travaille à la FEW (Fête de l'Eau à Wattwiller), un parcours d'art contemporain déployé sur deux semaines au mois de juin, dans l'espace public et chez l'habitant. C'est à l'occasion de mon stage de fin d'études que j'ai mis un pied dans le festival, c'était à l'occasion de l'édition 2022 "Ricochets". L'année d'après, "Tempête" avait lieu à la même période, puis, "Dansons sous la Pluie" et, enfin, "Le Peuple de l'Eau : Monstres & Créatures des Océans".

Je suis chargée de régie et médiatrice pour le festival, ce qui m'implique à la fois lors du montage, du démontage et durant la période du festival pour proposer des visites guidées au public. Cette année, à la vue de la thématique, je n'ai pas pu m'empêcher d'envoyer ma candidature, c'est ainsi que la casquette d'artiste du parcours s'est ajoutée à mon trousseau. J'ai donc partagé le parcours avec Vincent Chevillon, Gretel Weyer, Estelle Chrétien, Eden Lefevre, Stéphane Granzotto, Elisa Sanchez, Lili Tarentule, Silène Audibert et Ugo Lange.

Cette année, installations, sculptures, céramiques, peintures et photographies se sont côtoyées sur le parcours de la FEW. La crypte de l'église, son parvis et son jardin cachés furent investis ainsi que l'annexe du presbytère. Garages, clôtures, façades accueillaient également quelques oeuvres. Au total, ce sont 12 propositions d'artistes qui furent installées ainsi que 4 projets pédagogiques dont un réalisé par moi-même en collaboration avec la classe de CP d'Aspach-le-Bas autour des descriptions médiévales de la créature Hafgufa. Nous avons également pu assister à une conférence prodiguée par Vincent Chevillon à la Fondation François Schneider au sujet de ses recherches sur les échouages de cétacés en Nouvelle Zélande et une performance intitulée "D'amour et d'eau fraîche" par Elisa Sanchez.

La thématique annuelle a ainsi été explorée de long en large, allant du questionnement de nos agissements sur l'environnement à notre appréhension de l'inconnu, en passant par l'engagement et une touche de folklore marin.

De mon côté, je proposais un autel de marins pour faire face à l'inconnu, au voyage et à l'avenir incertain. Sa forme emprunte celle d'un mat de bateau tout en évoquant les autels votifs slaves en touche-touche. Les créatures des mythes slaves et scandinaves se côtoient et se rassemblent afin de nous donner leur bénédiction et nous permettre de traverser nos incertitudes. Les créatures représentées sont Perun sous sa forme d'aigle, Jörmungandr, le biskup-morski, un crabe votif, Hafgufa, Morana et un Nökk. Ces créatures, ni foncièrement bonnes ou drastiquement mauvaises veillent sur nous, nous guident et nous scrutent afin de jauger nos âmes et nos intentions.

Cette pièce, comme beaucoup d'autres, a été financée par la FEW et produite à l'occasion du festival.

L'année prochaine, je remettrai mes casquettes de régisseuse et médiatrice pour "Le Peuple de l'Eau II : Bêtes et Chimères des Lacs et Rivières".

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